Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/266

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Bruno.

L’unité absolue de la pensée et de l’être existant comme exigence, elle est aussi partout où elle se trouve dans la nature, uniquement par le devoir et pour le devoir.

C’est non seulement la matière première dans tout acte, mais aussi dans tout être. C’est seulement pour l’éthique que la nature a une importance spéculative ; car elle n’est, à proprement parler, qu’un organe, qu’un moyen. Ce n’est point sans but, et pour être sa propre divinité, qu’elle est belle hors d’elle-même et en soi ; car, pour elle-même, elle est morte ; elle sert simplement d’objet et de matière à une action qui est en dehors d’elle, et qui ne vient point d’elle-même.

Lucien.

Il en est évidemment ainsi.

Bruno.

Une philosophie qui a pour base une telle science, ne pourra-t-elle donner une explication parfaite de la conscience générale, et s’y rapporter