Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/270

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

découlent comme d’une source commune, étant éternellement et nécessairement l’un avec l’autre ; nous comprendrons ensuite pourquoi ce rayon simple qui part de l’absolu, qui est l’absolu lui-même, nous paraît se diviser en différence et en indifférence, en fini et en infini ; nous déterminerons exactement le mode de séparation et d’unité pour chaque point de l’univers, et nous continuerons notre enseignement jusqu’à ce que ce point d’unité absolue nous apparaisse divisé en deux points relatifs. Dans l’un, nous verrons la source du monde réel et naturel ; dans l’autre, celle du monde idéal et divin. Dans le premier, nous célébrerons Dieu devenant homme de toute éternité ; dans le second, l’homme devenant Dieu de toute nécessité. Libres alors, et sans que la résistance vienne ralentir nos pas, nous descendrons cette échelle du grand esprit, dressée entre le ciel et la terre, pour voir l’unité divisée du principe divin et naturel ; ensuite la remontant, nous fondrons tout en Un, et nous contemplerons la nature en Dieu, et Dieu dans lia nature. Enfin, après avoir gravi