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opposés, c’est parce que la connaissance ou la parfaite exposition de ce principe n’existe pas dans l’un, ou dans tous deux à la fois.

Quant à la forme de la science et à la nécessité de cultiver le germe que renferme ce principe, jusqu’à ce qu’il arrive à un entier développement, et qu’il soit en harmonie parfaite avec la forme de l’univers, dont la philosophie doit être la fidèle image, nous ne saurions, pour atteindre ce but, nous prescrire à nous-mêmes et à d’autres, de règle plus parfaite et plus sûre que celle qu’un philosophe a déjà tracée, et que nous ne devons jamais perdre de vue. Pour pénétrer les mystères les plus profonds de la nature, il ne faut point se lasser d’étudier les extrêmes opposés des choses ; trouver le point de réunion, n’est pas ce qu’il y a de plus grand ; mais savoir déduire de ce dernier lui-même l’autre point qui lui est opposé, c’est là, à proprement parler, le grand secret de l’art.

En suivant cette règle, nous reconnaîtrons d’abord, dans l’égalité absolue de l’essence et de la forme, le mode d’après lequel le fini et l’infini en