Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/278

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voir que peu d’intelligences sont capables de comprendre comment il est possible que quelque chose puisse, en même temps, posséder toutes les propriétés sans en avoir aucune, être la substance formelle de tous les êtres sans se trouver comprise sous aucune forme. Cependant le philosophe connaît l’axiome : Non potest esse idem, totum et aliquid, p. 290. »

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(C’est avec raison, cher ami, etc.) Anselme, en défendant d’un côté l’intellectualisme de Leibnitz, paraît être de l’autre, gêné dans son exposition, par la raison que ce système prend pour point de départ l’idée de la monade ; idée qui semble restreinte au premier abord.

Néanmoins, il reste à savoir si cette doctrine ne pourrait pas être prise dans un sens plus élevé, et si, au milieu des complications et du manque de forme que cette restriction occasionne nécessairement, l’idée de la véritable philosophie ne se trouve point exprimée avec cette clarté que nous remarquons dans le discours d’Anselme, lorsque, par exemple, celui-ci dit qu’il n’y a que l’idée inadéquate qui nous fasse voir les choses en dehors de Dieu. Cette question est d’autant plus naturelle que, jusqu’à nos jours, les disciples mêmes de Leibnitz, ou ceux qui le regardent