Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/277

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Mais, dans ses développements successifs de tous les instants, dans ses diverses parties, dans ses compositions particulières, dans chacun de ses êtres, enfin dans tout ce par quoi elle se manifeste, elle cesse d’être ce qu’elle est et ce qu’elle peut être pour ne plus nous offrir qu’une ombre, qu’un reflet du principe dans lequel la force active et la puissance, la possibilité et la réalité ne font plus qu’une seule et même chose ; p. 283. »

« Aucun œil mortel ne saurait mesurer la hauteur de cette lumière, ni la profondeur de cet abime.

C’est ce que les livres sacrés disent d’une manière si sublime en réunissant les deux points extrêmes : Tenebræ non obscurabuntur a te. Nox sicut Dies illuminabitur. Sicut tenebræ ejus ita et lumen ejus ; page 287. »

« Il faut bien se garder de confondre la matière secondaire, qui est seule le sujet des choses naturelles et variables, avec celle qui est commune au monde visible et au monde invisible ; p. 287. »

« Cette matière première, qui est la base des choses corporelles comme des substances incorporelles, est un être multiple, en tant qu’elle renferme la multitude des formes, mais, considérée en soi, elle est absolument simple et indivisible.

Par la raison qu’elle est tout, elle ne saurait être quelque chose en particulier. Il est facile de conce-