Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Anselme.

Ainsi la beauté et la vérité suprêmes de toutes les choses ne s’aperçoivent que dans une seule et même idée, et cette idée est celle de l’Éternel en soi. Or j par la raison que la vérité et la beauté ne sont, dans cette idée, qu’une seule et même chose, il s’ensuit nécessairement qu’elles ne peuvent être qu’une dans les œuvres qui lui ressemblent.

Alexandre.

Évidemment.

Anselme.

Mais que regardes-tu comme la cause productrice d’œuvres semblables ?

Alexandre.

Il serait difficile de le dire.

Anselme.

Chaque œuvre est nécessairement finie.

Alexandre.

Nous sommes d’accord sur ce point.

Anselme.

Nous avons dit que le fini est parfait par son union avec l’infini.