Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/71

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Lucien.

Mais en établissant ce que tu appelles l’unité de l’unité et du contraire , es-tu bien certain d’avoir annulé tous les contraires ; et pourrais-tu nous dire alors comment ceux que l’on a coutume de poser en philosophie se rapportent à un contraire suprême ?

Bruno.

Je ne saurais mettre en doute la première question ; car il faut nécessairement, ou que les contraires ordinairement posés se rapportent à ce que nous appelons le contraire, ou à ce que nous nommons l’unité et le contraire. Mais, comme tu parais mettre ceci en doute, pour y répondre en même temps qu’au second point de la question, désigne-nous le contraire que tu regardes comme absolu.

Lucien.

Je prétends qu’il ne saurait y en avoir de plus élevé que celui qu’exprime l’opposition de l’idéal et du réel ; de même que nous sommes forcés de