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Page:Scherer - Diderot, 1880.djvu/94

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DIDEROT.

tions, des entités arbitraires. La force, par exemple, n’est pas pour lui distincte de la matière : « La molécule, douée d’une qualité propre à sa nature, est par elle-même une force active. Le repos absolu est un concept abstrait qui n’existe point en nature, et le mouvement est une qualité aussi réelle que la longueur, la largeur et la profondeur. » Et, avec sa vivacité habituelle, il ajoute : « Que m’importe ce qui se passe dans votre tête ? Que m’importe que vous regardiez la matière comme homogène ou hétérogène ? Que m’importe que, faisant abstraction de ses qualités et ne considérant que son existence, vous la voyiez en repos ? Que m’importe qu’en conséquence vous cherchiez une cause qui la meuve ? Vous ferez de la géométrie et de la métaphysique tant qu’il vous plaira ; mais moi, qui suis physicien et chimiste, qui