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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/189

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posteur qui savait la saisir et en faire usage. Le lecteur a déjà soupçonné qu’un tel fourbe ne tarda pas à se présenter : mais il faut lire la suite pour comprendre à quel point l’infortuné prince pouvait en être le jouet.

Les aveux du Sicilien avaient laissé dans son ame des traces plus profondes que ne le méritait réellement toute cette aventure, et sa confiance en sa propre raison s’était considérablement augmentée par le triomphe que celle-ci avait obtenu sur une misérable imposture. La facilité avec laquelle il avait déjoué cette intrigue, parut l’avoir étonné lui-même. La vérité et l’erreur n’occupant pas dans son esprit des places assez distinctes pour qu’il ne lui