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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/190

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arrivât pas fréquemment de les confondre, le même coup qui détruisit sa foi aux miracles, dut ébranler en même temps l’édifice entier de sa croyance. Il lui arriva ce qui arrive à l’homme sans expérience, qui, pour avoir été trompé en amitié ou en amour, ne veut plus croire à la réalité de ces sentimens. Une imposture dévoilée lui rendit donc la vérité suspecte, parce que malheureusement les bases de la vérité n’étaient pas établies d’une manière plus solide chez lui que celles de l’erreur et de l’imposture.

Ce prétendu triomphe le flatta d’autant plus, que le joug dont il le délivrait lui pesait davantage. Dès ce moment tout devint objet de doute pour lui, même les principes