Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/203

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voyaient plongé, ils ne cherchaient qu’à l’y enfoncer davantage ; et l’année suivante, quand je revins à Venise…. Dieu ! dans quel état je le trouvai !

Cette nouvelle philosophie influa beaucoup sur le genre de vie du prince. À mesure qu’il acquérait de nouveaux amis, il perdait dans l’esprit des anciens. Tous les jours j’étais moins satisfait de lui ; nous nous voyions moins fréquemment, et nos conversations finissaient bientôt. Le tourbillon du grand monde l’entraînait avec une rapidité qui le laissait à peine respirer. Chez lui, c’était une affluence nombreuse, un continuel concours ; les jeux, les fêtes, les plaisirs se succédaient sans interruption. Il était l’homme