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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/106

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des talents cherchât à se rendre agréable à un prince qui peut être dans le cas de faire sa fortune ? Quel déshonneur y aurait-il pour lui à le servir ? Toute la conduite de Biondello ne montre-t-elle pas assez clairement que c’est à la personne du prince qu’il est attaché ? Il lui a même avoué d’ailleurs qu’il avait une prière à lui faire ; cette prière nous donnera la clef de sa conduite. Il peut avoir des vues sans doute ; mais je serais l’homme du monde le plus trompé, si ces vues n’étaient pas innocentes.

Vous paraissez surpris que Biondello, pendant les premiers mois de son service, ait tenu cachés les grands talents qu’il a développés dans la suite, et qu’il n’ait rien fait, pen-