Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/15

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échapper à leurs importunités et à leurs menaces, il crut devoir entrer au service du prince. Ce fut à celui-ci que s’adressa le marchand, qui était le principal héritier de la succession. Inutilement des offres plus grandes encore que les premières furent faites, si Biondello voulait parler ; les instances mêmes du prince ne purent l’engager à les accepter. Il lui avoua cependant qu’en effet des secrets importans lui avaient été confiés ; il convint même que le procurateur avait porté beaucoup trop loin sa haine contre sa famille. Mais, ajouta-t-il, c’était mon maître, mon bienfaiteur ; il est mort plein de confiance en ma fidélité ; j’étais l’unique ami qu’il laissât en ce monde : pourrais-je trahir son