Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/16

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espoir ? Enfin, pour ôter au prince toute espérance de le gagner, il lui a laissé entrevoir que la mémoire de son maître souffrirait immanquablement de ce qu’il pourrait révéler. Ne trouvez-vous pas bien de la délicatesse, de la noblesse même dans cette conduite ? Vous concevez que le prince n’insista pas davantage pour lui faire rompre un silence qu’il approuvait, et que la rare fidélité que Biondello a su garder à son maître mort, lui a gagné entièrement la confiance de son maître vivant. Adieu, cher et respectable ami ; soyez heureux autant que je le souhaite. Que je voudrais goûter encore cette vie tranquille que nous avons menée ici, et que vous saviez