Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/161

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s’en faire un mérite auprès de la cour de Rome, et n’épargnait rien pour parvenir à ce but. La maîtresse de son neveu, la belle et séduisante Séraphina lui parut réunir tout ce qu’il fallait pour achever de subjuguer le prince. Il exigea du marquis de la céder pour quelques temps ; Séraphina lui promit une fidélité qui lui paraissait facile alors. Le cardinal lui jura qu’une femme qui lui était dévouée serait toujours avec sa maîtresse. L’Arménien s’engagea à la surveiller, et le marquis céda, se promettant bien de les observer aussi lui-même.

On a vu plus haut les commencements de cette intrique, et avec quel art elle fut entamée. Le prince, alors âgé de trente-six ans, naturellement