Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/43

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plein d’un mécontentement qui voudrait s’exhaler ? Je veux que vous parliez ; ne me cachez pas, je vous prie, les choses admirables que vous avez à me dire dans votre sagesse.

— Si j’ai l’air triste, mon prince, lui dis-je, c’est l’effet de la même impression que je remarque sur vos traits.

— Je sais, continua-t-il, que depuis longtemps vous n’approuvez pas ma conduite ; je sais... Que vous écrit le comte d’O*** ?

— Le comte d’O*** ne m’a point écrit.

— Non ?... Pourquoi le nier ? Vous vous faites des confidences mutuelles le comte et vous ; je ne l’ignore point ; ainsi, avouez-le moi... Je