Page:Schlagintweit - Le Bouddhisme au Tibet.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
ANNALES DU MUSÉE GUIMET

J’adore le Bouddha Koun-dou-ṣpaṣ-pa-la-sogṣ-pa-mtschan-tha-dad pa, qui est né mille fois.

J’adore le Bouddha Jam-bou-doul-va, qui est né vingt mille fois.

J’adore le Bouddha g̣Ser-ṃdog-dri-mid-’od-zer, qui est né soixante-deux mille fois.

J’adore le Bouddha ḍVang-pói ṛgyal-ṃts’ho’an, qui est né quatre-vingt-quatre mille fois.

J’adore le Bouddha Nyi-ma’i-ṣnying-po, qui est né dix mille cinq cents fois.

J’adore le Bouddha Zhi-bar-ṃdzad-pa, qui est né soixante-deux mille fois. J’adore tous ces Bouddhas et aussi l’assemblée des Srāvakas[1] et des Bodhisattvas[2].

Toutes ces (histoires de Bouddhas) sont contenues dans le traité rim-pa-ḷnga (partie du Kandjour)[3].

J’adore le victorieux[4], le Tathāgata, le vainqueur de l’ennemi, le très pur, le parfait Bouddha Rin-chhen-ṛgyal-po’i-ṃdzod. Ce nom prononcé une seule fois efface les péchés qui seraient causes d’une nouvelle existence.

J’adore le victorieux, le Tathāgata, le vainqueur de l’ennemi, le très pur, le parfait Bouddha Rin-chhen-’od-kyi-ṛgyal-po-me-’od-rab tou-g̣sal-va. Prononcer ce nom une seule fois remet les péchés commis dans toute une existence en se souillant avec le bien du clergé[5].

J’adore le victorieux, le Tathāgata, le vainqueur de l’ennemi, le très pur, et parfait Bouddha ṣPos dang-me-tog-la-ḍvang-ba-ṣtobṣ-kyi-ṛgyal-po. Prononcer ce nom une seule fois efface les péchés commis en violation des lois morales.

  1. En tibétain Nyon-thos, auditeur ». Par ce nom, les anciens livres religieux désignent les disciples de Sâkyamouni et aussi ceux qui les premiers ont adhéré à sa loi. Dans les écritures sacrées modernes, il s’applique aux bouddhistes qui ont abandonné le monde et se sont faits religieux. Voyez pages 13 et chap. xii.
  2. En tibétain byang chub-semṣ ḍpa. Les livres mahâyâna donnent ce nom à tous les bouddhistes ; les laïques sont appelés : « Bodhisattvas, qui résident en leurs maisons » ; les religieux, « Bodhisattvas, qui ont renoncé au monde. »
  3. Comme exemple de ce que contiennent ces histoires, voyez Csoma, Analysis, As. Res., vol. XX, p. 415.
  4. En tibétain, ḅChom-ḷdan-das, en sanscrit Bhagavan.
  5. En tibétain, ḍge-’dun, que l’on prononce aussi gendun, nom général pour le clergé. Sur ses institutions, voyez chapitre XII.