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Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/16

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très-vite à maîtriser les monstrueuses difficultés de la langue chinoise et à prêcher avec succès l’Évangile dans cet idiome. Certainement le gouvernement ne s’était pas trompé sur ses capacités, puisque Thomas — grâce à sa méthode d’écrire toujours des historiettes de sa propre composition, de les faire corriger et de les apprendre ensuite par cœur — parvint dans l’espace d’un an, non seulement à parler le chinois couramment, mais aussi à l’écrire avec élégance sur quelque sujet que ce fût, ce qu’aucun étranger n’est jamais parvenu à faire. Mais ayant le caractère aussi faible que sa mémoire est forte, il ne pensa plus dès lors à persévérer dans la carrière à laquelle il s’était voué, et, préférant l’éclat des intérêts mondains à la gloire de sauver les âmes des pauvres idolâtres, il quitta la Mission, et accepta l’humble place d’interprète à la douane de Chee-fou, qu’il occupe depuis deux mois.

Comme il connaît la langue chinoise mieux que tout autre étranger, il n’y a pas de doute qu’il obtiendra sous peu une place importante à