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Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/20

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Mais je m’éloigne trop de mon sujet, la Grande Muraille ; toutefois, avant d’y arriver, je dois dire encore quelque chose de mon voyage. Le 27 avril, nous arrivâmes dans l’embouchure du fleuve Peiho, aux forts de Takou, dont celui du Nord contient une garnison française, et celui du Sud une garnison anglaise ; en vertu des traités de 1860, cette occupation doit continuer aussi longtemps que l’indemnité ne sera pas entièrement acquittée.

A côté du fort du Sud, commence le village de Takou, qui a une lieue de long, et contient de 40 à 60,000 âmes.

Nous montâmes le beau fleuve Peiho, dont les bords sont couverts de champs de riz parsemés d’arbres fruitiers ; les abricotiers et les pêchers étaient en fleurs, les autres arbres encore sans feuilles. Tous les champs en Chine sont labourés et travaillés à la main, et partout on voit des hommes attelés aux charrues et aux herses, au lieu de chevaux ou de bœufs ; ainsi on ne voit que des horticulteurs ici, mais l’horticulture est d’une nécessité absolue, parce qu’autrement ce