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Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/19

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servir à la douane avec 15,000 francs d’appointements par an, et on les augmente en proportion de leurs capacités, mais surtout selon leur connaissance de la langue chinoise. J’ai vu à Peking six de ces futurs officiers douaniers, qui sont à présent en train d’étudier le chinois ; il y a parmi eux un allemand, un français, deux anglais et deux américains—tous sont d’anciens employés de commerce, qui préfèrent une bonne position indépendante dans l’empire céleste à la faible chance de faire fortune dans leur mère-patrie. Mais ce goût ne semble pas être particulier aux commis, car de Shangaï à Tien-tsin j’ai eu pour compagnon de voyage un architecte de Berlin du nom d’Alin, qui ne faisait que d’arriver d’Europe aux frais du gouvernement chinois, afin d’étudier la langue à Tien-tsin et de devenir ensuite employé douanier. Cet architecte aussi préfère à la chance lointaine d’avoir un jour la gloire de bâtir des palais dans la capitale prussienne, une étude qui assure une bonne position même à l’homme incapable, et, qui ouvre une carrière brillante à l’homme capable.