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Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/22

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surtout en Chine, Tien-tsin est certainement la plus immonde et la plus repoussante ; tous les sens du passant y sont continuellement offensés.

Le surlendemain de mon arrivée à Tien-tsin, le 29 avril, je partis pour Peking avec deux charrettes à deux mulets ; dans l’une était mon domestique Atshon avec mes bagages, et j’occupais l’autre. La charrette, la seule et unique voiture dans toute la Chine et le seul véhicule que l’état des rues dans les villes et la condition des grands chemins permette, est toujours à deux roues et couverte d’une étoffe de coton bleue en forme de voûte. Elle n’est ni assez longue pour s’y coucher, ni assez haute pour s’y asseoir à la façon européenne et elle n’est naturellement pas suspendue ; elle inflige une affreuse torture à tout européen, et si les Chinois n’y souffrent pas ; je ne saurais l’attribuer qu’à un défaut ou à une qualité dans leur système nerveux. Je ne trouvai pas d’autre moyen que de m’asseoir à califourchon sur le timon, parce que dans cette position j’avais moins à souffrir des formidables secousses.