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Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/28

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deux côtés des portes perpendiculairement et forment un angle de 90 degrés avec les murs de la maison afin qu’on puisse les voir de loin. Il n’y a presque pas de rue où il n’y ait, plus ou moins, de maisons en partie ou entièrement en ruines. Comme toutes les balayures et les immondices sont jetées dans les rues, celles-ci forment partout des monticules et des vallées ; de distance en distance il y a des trous profonds, de sorte qu’on n’y saurait circuler à cheval sans grande précaution. Partout on est assailli par une affreuse poussière qui obscurcit le soleil et rend la respiration difficile ; partout on est poursuivi par une foule de mendiants entièrement nus ou ceints de quelques misérables haillons ; presque tous sont lépreux ou couverts d’autres plaies non moins repoussantes ; ils demandent à hauts cris l’aumône en élevant leurs mains décharnées au ciel, en s’agenouillant ou en se prosternant sans cesse, et, ce qui me déchire le plus le cœur, c’est que je me trouve dans l’impossibilité de soulager leurs maux, parce que la seule et unique monnaie du pays, c’est une com-