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Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/32

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la coupure paraissait remonter à plusieurs mois, y étaient exposées dans de grandes cages d’oiseau en fer, et un écriteau, fixé au-dessus de chaque cage, faisait connaître la nature du crime qui avait mérité la peine capitale. Je passai auprès d’une troupe de soldats que je ne reconnus comme tels que grâce à leurs armes, car ils portent, comme tous les Chinois, les cheveux tressés en longue queue jusqu’à la cheville, et leurs vêtements sont ceux des simples ouvriers ; mais, à côté d’eux, marchait un homme le sabre nu à la main ; deux carreaux blancs avec des caractères chinois sur la poitrine et le dos, ainsi que le bouton qu’il portait sur son chapeau rond, indiquaient qu’il commandait la troupe et qu’il était mandarin.

Je rencontrai ensuite la pompe funèbre d’un homme qui, évidemment, était distingué par le nombre de ses piastres et non par son rang ; cent-vingt ouvriers (appelés en chinois « koolis ») marchaient deux à deux, tenant à la main de longues perches ronges, au bout desquelles ondoyaient de grandes bannières blanches et azu-