Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/31

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du cou, et en position horizontale, une planche de 1 m. 33 c. carrés, de sorte qu’ils sont dans l’impossibilité de porter la main à la bouche, et qu’ils sont forcés d’implorer les passants, non-seulement pour qu’ils leur donnent à manger, mais encore pour qu’ils leur mettent la nourriture dans la bouche ; sur des écriteaux fixés à la planche sont indiqués leur crime et la durée de leur punition. Outre ces condamnés, dits à la planche, on en voit d’autres auxquels un morceau de fer, du poids d’environ 20 livres, est fixé au bras et à la jambe de telle sorte qu’ils ne peuvent pas marcher sans tenir le poids soulevé au-dessus de leur tête ; ils portent sur le dos un écriteau indiquant leur méfait et la durée de leur torture. Ces deux espèces de condamnés peuvent se promener dans la ville aussi librement que le leur permettent leurs instruments de supplice ; mais, sous peine de mort, il leur est défendu d’en sortir, ne fut-ce que pour une minute.

Je vis la place d’exécution au milieu d’une grande rue dans la cité chinoise ; plusieurs têtes d’hommes récemment coupées, et d’autres dont