Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/34

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couverture de soie rouge on voyait une masse de papier doré et argenté en forme de petits paquets. De ce même papier on met toujours dans les cercueils, et l’on en entoure aussi les moribonds ; on le fait pour tromper le diable qui, pense-t-on, ébloui par l’éclat de l’or et de l’argent, et croyant que ces paquets sont des morceaux de ces métaux, s’y attache et laisse ainsi à l’âme, qu’il allait prendre, tout le temps de parvenir au paradis. La consommation de ce papier est très-grande en Chine, et sa fabrication et son débit occupent des centaines de milliers de mains.

Bientôt après passa à côté de moi une procession de mariage ; on portait la fiancée en chaise au domicile de son futur mari ; ce n’est qu’à pareille occasion que la loi permet à un simple mortel, à Peking, d’être porté en palanquin. Celui-ci était drapé d’une grande couverture de soie, couleur de rose, avec maintes broderies en or, de sorte qu’on ne voyait point la locataire ; mais l’air coquet de la chaise et de la tenture, le luxe des broderies et les belles petites images de déesses, en cadres dorés, qui étaient attachées