sonne ne peut y entrer excepté les dignitaires de premier rang attachés à la maison de l’empereur. Il conviendrait mieux d’appeler cet enclos la prison du souverain que de le nommer sa résidence, puisque les habitudes et les mœurs du pays ne lui permettent pas d’en jamais sortir. C’est dans cet enclos et au milieu des mollesses du harem et des adulations des mandarins que l’empereur de la Chine doit acquérir assez d’expérience et de science pour gouverner une population une fois et demie plus considérable que celle de toute l’Europe ! Vraiment je crois que c’eût été un grand bienfait pour l’humanité et un grand pas vers la civilisation en Chine, si les Français et les Anglais qui détruisirent en 1860 les palais de Yuen-ming-yuen eussent alors détruit de même la vaste prison impériale de Peking ; mais la Providence divine semble vouloir accomplir bientôt ce que les alliés ont négligé de faire en 1860, car la muraille qui ne semble pas avoir été réparée depuis des siècles, parait vouloir tomber en ruines d’un moment à l’autre.
Je montai sur une tour voisine pour regarder