Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/45

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d’être placés parallèlement avec la scène, se trouvent rangés en sens inverse, et entre tous les deux bancs est une table de la même longueur que les bancs et de soixante centimètres de large. À une hauteur de trois mètres au-dessus du plancher on voit, des deux côtés de la salle, des galeries où les bancs et les tables sont rangés en sens opposé de ceux du parterre. Tous les bancs étaient occupés par des spectateurs qui paraissaient être en même temps de bons consommateurs, car toutes les tables étaient couvertes de coupes en forme de trompettes contenant de l’eau-de-vie, de théières, de pain, de confitures de différentes espèces, de grains de melons, de grappes de raisin, de légumes, de riz, de pommes, de poires, de pipes, de tabac et de grands rouleaux de cette misérable monnaie de plomb et de zinc qu’on ne peut mettre en poche, je le répète, à cause de son poids et de sa saleté. Je ne vis personne oisif, car les uns mangeaient, les autres buvaient ou fumaient. Il n’y avait que des hommes, parce qu’on trouve indécent, en Chine, qu’une femme honnête aille au spectacle.