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Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/47

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rien laisser à désirer. Vint ensuite une scène dramatique avec chant et musique ; l’orchestre, dont les instruments consistaient en tambours très-plats, en gongs et en une bizarre espèce de violons, faisait un véritable charivari de chats ; les chants aussi ne paraissaient que des cris de nature à écorcher des oreilles européennes. Mais le public eu semblait enchanté, et tous les spectateurs ne cessaient de témoigner leur grande satisfaction par leurs cris d’admiration qu’ils accompagnaient du bruit sonore produit par leurs estomacs surchargés de nourriture ; on ne connaît pas, en Chine, l’applaudissement avec les mains.

A la scène dramatique, qui ne dura que vingt minutes, succéda une pièce burlesque, qui fut si admirablement jouée, que, même sans connaître la langue, on pouvait comprendre l’action jusqu’à la fin.

On recommença ensuite à représenter une autre scène tragique. Il n’y a pas d’entr’acte aux théâtres chinois, et une pièce suit l’autre sans la moindre interruption. L’entrée coûte une demi-