Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/48

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piastre, et on a la nourriture, la boisson et le tabac gratis.

Mais il s’était fait sept heures du soir, et je n’avais rien pris depuis cinq heures du. matin ; ma rage de voir Péking l’avait jusqu alors emporté sur mon appétit ; enfin à présent l’estomac réclamait ses droits. Je sortis donc avec Atshon, et nous fûmes assez heureux pour trouver dans la même rue un restaurant, lequel, à part la saleté innée aux Chinois, était assez convenable. Je demandai un bon dîner, et l’hôte vint me questionner pour savoir s’il devait mettre deux nids d’hirondelles dans la soupe, en ajoutant que cela entraînerait un supplément de dépense de deux piastres (environ 12 francs). J’y consentis avec plaisir, car je n’avais jamais mangé de nids d’oiseaux, quoique j’en eusse vu des masses dans l’île de Java.

La soupe occupe dans la gastronomie chinoise la place du dessert en Europe. On me servit d’abord, comme entrée, une sorte de légumes salés et fumés, de la salade, des concombres et une espèce de pâte de fèves assaisonnée d’huile et de