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Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/61

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jardins dont la ville est environnée, tout y est couvert de la belle verdure du printemps, excepté les arbres fruitiers qui ne commencent pas encore à pousser. Près de la ville un bataillon de soldats s’exerce à tirer le canon, et les détonations me sont répétées trois fois par l’écho des montagnes. Rien n’égale la beauté des milliers de collines que je vois au-dessous de moi vers le sud, et par-dessus lesquelles je peux plonger le regard dans la plaine de Péking ; rien n’est plus sublime que la vue de ces milliers de rochers que je vois au delà de la vallée vers l’est, et qui semblent être bordés par une énorme chaîne de montagnes dentelées en forme de scie.

La grande muraille, en descendant des montagnes dans la vallée, se divise en trois bras d’égale hauteur ; celui du milieu traverse la ville, tandis que les deux autres forment autour d’elle un vaste cercle ; toutes les trois murailles se réunissent de nouveau sur les hauteurs au delà de la vallée en une seule, qui serpentant toujours en zigzag et recherchant les crêtes des montagnes les plus élevées, aborde enfin la grande chaîne