dans la formule d’un salut rendu, conçue ainsi : Sois doué d’une longue vie, ô excellent ! — proclame sa propre ignorance du prononcé avec un second mot et du prononcé sans second mot[1]. Dharanîdhara aussi, quoique voyant le texte de Manu terminé par un cas au vocatif, quand il est dit : Sois doué de longue vie, ô respectable ! et opinant (néanmoins) ainsi : amuka (N.N.) çarmâ[2] (formule) terminée par le premier cas du singulier (et) non par le vocatif ; — doit être dédaigné par les hommes instruits :
गोविन्दराजस् (तु) ब्राह्मणस्य नाम्नि शर्मोपपदं नित्यम् प्रागभिधाय प्रत्यभिवादनवाक्ये आयुष्मान् भव सौम्यभद्र इति निरूपपदोदाहरण सीपपदोदाहरणानभिज्ञत्वमेव निजं जापयति । धरणीधरोपि आयुष्मान् भव सौम्यति सम्बुद्धिविभक्त्यतं मनुवचनम् पश्यन्नपि असम्बुद्धिप्रथमैकवचनान्तम् अमुकशमी इत्युदाहरन् विचक्षणैरप्युपेक्षणीय एव ॥
On ne peut pas dire que dans ces deux phrases, si nous avions voulu les traduire mot à mot, la forme grammaticale ait déjà atteint le complet dégagement de la pensée, tel qu’il existe dans nos langues analytiques européennes ; le penchant à décliner la phrase[3]
- ↑ C’est-à-dire qu’il ne sait pas le cas où il faut rendre le salut entier et où non. — Le nom d’un membre de la société brâhmanique se compose toujours de deux mots. (Voy. Man., II, 31, 32).
- ↑ Çarma qui veut dire félicité, béatitude, est la titre honorifique de tout brâhmane. Voilà pourquoi le premier mot du nom étant désigné par amuka un tel, puisqu’il est inconnu, on a pu désigner le second avec certitude.
- ↑ Voy., par exemple, Kullûka, III, 1, où il y a une longue phrase déclinée ablativement ; voy encore 14, et ailleurs souvent. Les désinences de l’ablatif et du locatif sont le plus fréquemment employées dans un but syntaxique.