Page:Schoebel - Le Buddhisme, 1874.djvu/30

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content λέγοντες ἥλιον εῖναι Ἑλλήνων προδέϰτορα, σελήνεν δὲ σφεών. Πυθομενος δὲ ταῦτα ὁ Ξέρξης περιχαρηὴς (legontes helion einai Hellênôn prodektora, selênen de spheôn. Puthomenos de tauta ho Xerxês pericharês) (1).

Ainsi se trouve, en passant, élucidé un texte qui jusqu’ici a été tenu pour singulièrement obscur, comme je l’ai entendu de la bouche même du savant Victor Le Clerc, et dont G. Ranlinson a dit, en désespoir de cause, qu’il est probablement apocryphe {(2). Si d’ailleurs mdn explication soulevait encore quelque doute, tout se trouverait aplani par un texte cunéiforme, récemment découvert par George Smith (3).

Mais n’étendons pas cette digression et revenons au buddhisme pour constater son mouvement rétrograde à la vieille religion nocturne dans les pratiques aussi de ces débris de la société buddhiste indienne que la persécutien brahmanique a dispersés par bandes dans toute l’Inde (4) et aux quatre coins de notre Occident, et qu’on y connaît sous les noms significatifs de Heydens, païens, Tater (TatarsuzNoirs) Gypsies (Egyptiens) Gitanos, Tsiganes, etc. Un ancien auteur, cité par Jac. Bryant (5), les dit de la race de Caïn, de genere Chaym. On voit par là que le rapprochement fait par nous plus haut entre la race anarienne et les Caïnites n’est pas vom zaun

(1) Hérodote, VII, 37. — Xerxès date de Tan 485 avant J.-C.

(2) « The esplanation is not particularly clear… The anecdote is probably apocryphal, » (G. Rawlinson, The Hist. of Herod., IV, 39, n. 3).

(3) Ce texte a en effet toute la force d’une contre-épreuve. On y lit que les astrologues assyriens interprétaient une éclipse de lune comme un mauvais signe contre les ennemis du roi Sennachérib, 687 avant J.-G. Or ces ennemis étaient des Accadiens ou Sumériens (les Chaldéens et les Phéniciens), des Anariens par conséquent, des peuples lunaires, tandis que les Assyriens étaient des Sémites mélangés d’éléments, ariens et purs encore de toute fusion avec le sang touranien, adorateurs exclusifs par conséquent du soleil. Ce n’est que sous les Achéménides, plus d’un siècle et demi après, que le culte de la lune fit invasion chez eux. (Pour le texte de Smith. Voy. Journ. Offre., 24 octobre 1873).

(4) Heber, Voy. en Asie dans la Bibl. des Voyages, XXXVI, p. 259.

(5) J. Bryant, Collections on the Zingara or Gypsey language, p. 393, ap. Pott, Die Zigeuner, I, 61.