Page:Schoelcher, Protestations des citoyens français nègres et mulâtres contre des accusations calomnieuses, De Soye et Cie, 1851.djvu/28

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frères mulâtres, et je dis mieux, pour tous les blancs honnêtes, que jamais personne n’a pensé ni à la substitution, ni à l’extermination, ni au partage des terres, ni à l’incendie, et je repousse avec indignation ces misérables accusations que des hommes haineux s’efforcent de faire peser sur toute une classe de citoyens.

« Que la justice régulière poursuive les criminels, s’il y en a, à quelque classe qu’ils appartiennent ; mais que l’on ne vienne pas, par de basses manœuvres, dénoncer à la France la portion la plus nombreuse de la population coloniale, pour ressaisir toutes les fonctions publiques et la prépondérance que la révolution de Février avait partagées.

« Je termine, Monsieur le rédacteur ; car un homme de cœur flétrit la calomnie et ne la discute pas.

« Salut et fraternité.

« Louisy Mathieu,
« Ex-représentant pour la Guadeloupe. »




PROTESTATION de la minorité à la martinique contre les excitations à la haine entre les anciennes classes de la population coloniale publiée en france.

La Gazette des Tribunaux, le 24 juillet et