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HECTOR. — Folie !

Mme  de RYVÈRE (à Margeret). — Vous m’en voulez ?

MARGERET. — De votre intervention ? Au contraire. Je craignais que la conquête ne fût banalement facile et voici qu’elle se corse soudain d’un intérêt nouveau. Il y aura défense et défense acharnée. (À Hector.) Tu t’y connais, toi, monsieur le militaire, n’est-ce pas que ce sera palpitant ?

Mme  de RYVÈRE. — Voici Suzanne qui s’avance au bras d’Estinnes. Je vais à leur rencontre. (À son fils.) Hector, vous m’obligeriez en allant perdre quelques louis sur la table de jeu contre de Mimyane. C’est encore le seul moyen de l’avoir en belle humeur.

HECTOR. — Il est seul ?

Mme  de RYVÈRE. — Il était en compagnie du petit Ritomer et de Marc de Lorcé.

Hector et Margeret se dirigent vers la salle de jeu. Suzanne paraît dans la galerie opposée, marchant près de d’Estinnes. Celui-ci, les cheveux blanchis aux tempes, a quarante-sept ans. La noce passée l’a beaucoup vieilli avant l’âge.