Page:Schoonbroodt - L'autre Suzanne, 1916.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

SUZANNE, qui marchait d’abord pensive et muette, s’écrie soudain : Oh ! c’est trop fort ! (À brûle-pourpoint.) Connaissez-vous Grécourt ?

D’ESTINNES. — L’auteur français ?

SUZANNE. — Lui-même.

D’ESTINNES (récitant comme une leçon apprise par cœur). — Jean-Baptiste-William de Grécourt, auteur licencieux qui vécut à Tours, en Tourraine, vers la fin du XVIIe siècle. Il embrassa l’état ecclésiastique et, âgé de treize ans à peine, fut bientôt pourvu d’un canonicat. Fut l’ami du maréchal d’Estrées et du duc d’Aiguillon, auxquels, à l’exemple de notre très cher et très regretté maître Rabelais, il lut d’abord ses œuvres égrillardes et spirituelles. Mais, à quel propos ?

SUZANNE. — On vient de me remettre quelques vers extraits de ses œuvres. C’est du propre.

D’ESTINNES. — J’ai eu l’honneur de vous en avertir.

Mme de Ryvère les rejoint.

Mme de RYVÈRE. — Ah ! vous voici d’Estinnes. On m’avait priée tout à l’heure de vous chercher.