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LORCÉ. — Les amis s’éloignent les uns après les autres.

RITOMER. — Mais il y en a deux qui restent… des braves, ceux-là : d’Estinnes et Margeret.

LORCÉ. — Défenseurs intéressés… Mais, d’où viens-tu ?

RITOMER. — De Londres. Un mois passé dans la famille…

LORCÉ. — Tu ne m’as pas écrit.

RITOMER. — Je n’avais rien à te dire. Quand je suis au home, je cesse de penser… alors, je n’ai plus rien à dire. (Bâillant.) C’est si absorbant, la famille… Mais pourquoi ta question ?

LORCÉ. — Tu ne sais pas l’affaire ?

RITOMER. — Quelle affaire ? Un scandale ?

LORCÉ. — Qui s’est déroulé hier soir, à la villa. On sortait du club lorsqu’on a entendu… Allons prendre un cocktail et je te conterai cela perché sur mon tabouret. Il s’agit de Margeret, dont je suis le témoin…

RITOMER. — Il se marie ?

LORCÉ. — Un duel, mon cher.

RITOMER. — Allons boire. On va recommencer à vivre, mon bon Marc. Dieu ! que la vie est intéressante !… Viens…