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Page:Schoonbroodt - L'autre Suzanne, 1916.djvu/79

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VI.



Un an plus tard, chez Mme de Ryvère, à Paris. Marthe a beaucoup vieilli et sa chevelure s’argente. Sa maison a perdu toute sa coquetterie, cette coquetterie féminine qui en faisait le charme. Tout semble à l’abandon. La comtesse est assise dans un fauteuil et près d’elle se tient d’Estinnes.

Mme de RYVÈRE. — Savez-vous à quoi je pense, bon ami ?

D’ESTINNES. — …

Mme de RYVÈRE. — Je pense que si j’avais un an de moins, je vous épouserais.

D’ESTINNES. — Vous, Marthe ?… mais à un an près…

Mme de RYVÈRE. — Un an a suffi à faire de la coquette entêtée que j’étais la vieille femme que je suis.