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Page:Schoonbroodt - Le retour de la petite bourgeoise, 1916.djvu/108

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Dumortier a reconnu la boîte que son fils envoie à Pauline pour sa fête. C’est celle qu’il lui porta à Paris lors de son voyage et qui contient la petite bague de fiançailles de Mme Dumortier. Mais le bonhomme feint d’ignorer tout cela, qu’il approuve, et il ratifie le geste de son gas.

Monsieur Dumortier. — Écoute, Pauline, puisque tu consens à être la femme de mon Jean, tu comprends que j’ai grand’hâte de le rassurer… de le lui écrire. Et comme je voudrais que ma lettre parte par l’express de nuit, je n’ai que le temps de griffonner quelques mots… Pendant que je ferai ma missive, tu ouvriras la boîte mystérieuse…

Dumortier s’assoit devant son bureau d’acajou poli et se met à écrire lentement. Pauline, elle, sur le canapé, ouvre le colis dans lequel elle trouve une lettre de Jean qu’elle commence à lire à mi-voix.

Monsieur Dumortier (écrivant). — Mon grand fils…

Pauline (lisant). — Petite Pauline…

Monsieur Dumortier (écrivant). — Nous nous portons toujours très bien, Pauline et moi…

Pauline (lisant). — Je ne fais que penser à vous depuis votre départ, et comme aujourd’hui c’est votre fête…

Monsieur Dumortier (écrivant). — … et nous nous réjouissons de te voir ici…