Page:Schoonbroodt - Le retour de la petite bourgeoise, 1916.djvu/109

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Pauline (lisant). — Papa, lors de son voyage à Paris, m’avait remis cette bague que je t’envoie. C’est un bijou de famille…

Monsieur Dumortier (écrivant). — Il faudra d’ailleurs que tu reviennes à Liège avant peu…

Pauline (lisant). — C’est la bague de fiançailles que papa avait donnée à maman quand elle était encore jeune fille comme toi…

Monsieur Dumortier (écrivant). — …que tu reviennes avant peu pour ton mariage…

Pauline (lisant). — Cette bague qu’a portée ma mère, j’ai promis de ne la passer au doigt que de celle que je croirais digne d’être ma femme…

Monsieur Dumortier (écrivant après avoir enlevé ses lunettes pour recueillir une larme douce). — …pour ton mariage avec petite Pauline…

Pauline (lisant). — Je sais, douce enfant, que tu es digne de la porter en souvenir de celle qui n’est plus. Prends-la donc…

Monsieur Dumortier (écrivant). — Hâte-toi, car je veux non seulement bénir votre union, mais aussi voir de petits-enfants avant de mourir…

Pauline (lisant). — Prends-la donc, c’est mon cadeau de fiançailles.