Page:Schoonbroodt - Le retour de la petite bourgeoise, 1916.djvu/110

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Elle pleure maintenant. Dumortier se retourne et aperçoit la bague dans la main de la jeune fille. Il s’approche doucement, prend le petit bijou et le passe lui-même au doigt de Pauline.

Monsieur Dumortier. — Il y a trente ans, je la passais, cette bague, au doigt de celle qui fut ma femme, la maman de mon Jean. Aujourd’hui, trente ans plus tard, laisse-moi la passer, au nom de l’absent qui t’aime, au nom de mon fils, au doigt de ma petite Pauline…

Pauline. — Papa !

Monsieur Dumortier (la saisissant dans ses bras). — Ma fille !

Et le vieux bourgeois sanglote, sanglote comme au jour déjà lointain où son grand partit pour Paris à l’aventure ; mais cette fois, ses larmes sont des larmes de joie.

FIN