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un peu sa fille parfois, mais elle a tant et tant d’occupations que c’est un peu aussi comme si je n’avais plus de maman.

Jean. — Je sais ce que c’est, car moi non plus, hélas ! je n’ai plus de maman et voici la première fois, depuis près de trois ans que j’habite Paris, que mon père vient me rendre visite, et cette visite sera bien courte, puisque c’est demain que le train de plaisir doit vous emporter vers la Belgique. Je tâcherai cependant que vous restiez quelques jours encore ici après le départ des excursionnistes. Si vous pouviez me seconder et intervenir auprès de mon père, nous obtiendrions certainement cette prolongation qui me ferait tant de plaisir. Rien ne rappelle papa à Liège, maintenant qu’il est retiré des affaires et vit en rentier. Il perdra son billet de retour, la belle affaire ! Je vous en offrirai un autre à tous les deux.

Pauline. — Que vous êtes bon, Monsieur Jean ! Mais que ce soit demain ou dans trois jours, il faudra que je retourne à la pension, où Monsieur Dumortier vient me rendre visite le jeudi et d’où je sors le dimanche pour aller dîner chez lui, comme lorsque vous êtes revenu jadis pour l’enterrement de votre