C’est-à-dire qu’elle n’est pas tout à fait jolie… il s’en faut même, la pauvre petite. Enfin, elle n’est pas encore trop mal… ni trop spirituelle non plus… Quand on a une mère qui ne fait pas ce qu’elle devrait… alors vous comprenez. Je l’invite parfois par charité : elle amuse Émerance.
Retournons au jardin.
Pauline. — Chameau qui vole… bonnet qui vole… Ça y est, Monsieur Hector, vous devez un gage.
Jean (cruel). — C’est ça, embrassez Mademoiselle Émerance à votre tour.
Émerance (furieuse). — Je ne joue plus. Monsieur Hector a levé le doigt exprès pour m’embrasser.
Hector. — Oh ! mademoiselle, ce que vous pouvez croire !
Pauline. — C’est le jeu, Mérance, tu dois te laisser faire…
Jean (goguenard). — Vous voyez que j’avais raison.
Émerance (le regardant dans les yeux). — Vous !… eh bien, vous, je ne vous ai pas demandé votre avis. Est-ce que cela vous regarde ? (Elle lui tourne le dos.)
Pauline. — Pourtant, Émerance…
Émerance. — Toi, la ferme ! Si c’est le jeu, que je doive ainsi me laisser embrasser par tous les