d’un autre très-grand homme dont je parlerai tout à l’heure. Priestley dit en effet dans la préface de la première édition, p. XXVII : « Toutefois, je ne me convertis pas aisément à la doctrine de la nécessité. Comme le docteur Hartley lui-même, je renonçai à ma liberté avec bien de la peine, et dans une longue correspondance, que j’entretins jadis sur ce sujet, j’ai soutenu avec opiniâtreté la doctrine de la liberté, sans céder le moindrement aux arguments que l’on m’objectait alors. »
Le troisième grand homme qui passa par les mêmes alternatives est Voltaire ; il nous l’apprend lui-même avec cette grâce et cette naïveté qui n’appartiennent qu’à lui. Dans son Traité de Métaphysique (chap. 7), il avait défendu longuement et avec vivacité la vieille doctrine du libre arbitre. Mais dans un ouvrage écrit plus de quarante ans après. Le Philosophe ignorant, il proclame la nécessité rigoureuse des volitions, au chapitre XIII, qu’il termine ainsi : « Archimède est également nécessité de rester dans sa chambre, quand on l’y enferme, et quand il est si fortement occupé d’un problème qu’il ne reçoit pas l’idée d’en sortir :
L’ignorant qui pense ainsi n’a pas toujours pensé de même, mais il est enfin contraint de se rendre. » Dans le livre suivant : Le principe d’ac-