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vi. fragments divers

ce sexe de petite taille, aux épaules étroites, aux hanches larges et aux jambes courtes, dont la beau- té, en fait, repose tout entière sur ce seul instinct. Il conviendrait bien mieux de l’appeler, plutôt que le « beau sexe », le sexe inesthétique. Les femmes n’ont aucun sentiment véritable ni de la musique, ni de la poésie, ni des arts plastiques ; quand elles y prétendent, c’est pure affectation et pure singerie, inspirées par le désir de plaire. En d’autres termes, elles sont incapables de prendre à quoi que ce soit un intérêt purement objectif. Et voici pourquoi : alors que l’homme tend à exercer directement, par l’intelligence ou par la force, sa domination sur toutes choses, la femme ne peut jamais viser à dominer que par l’intermédiaire de l’homme, qui seul est soumis à son influence immédiate. Il est donc dans la nature de la femme de considérer toutes choses comme un moyen de gagner l’homme, et l’intérêt qu’elle prend à tout ce qui n’est pas l’homme n’est jamais que simulé, n’est jamais qu’un détour, une simple manœuvre de sa coquetterie.

Comment d’ailleurs attendre autre chose des femmes, si l’on songe qu’il n’est jamais sorti des cer-