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PRÉFACE

les procédés qui lui sont propres. Du personnage du magicien et de l’origine des pouvoirs magiques dans les sociétés australiennes, tel est le titre d’un opuscule de M. Mauss, sur ce point capital de critique religieuse qui nous occupe[1].

Quelles sont les conclusions de M. Mauss ? « En somme, dit-il, p. 50, tout se passe ici sur un terrain mouvant où le mythe et le rite, les sensations, les illusions et les hallucinations se mêlent, non sans harmonie, pour former une image traditionnelle du magicien, image grossie chez les autres membres de la tribu, atténuée chez lui, mais à laquelle s’attache, en son esprit, une croyance ferme et relativement peu feinte »… Et ailleurs, p. 54 : « Les pouvoirs qui le rendent aptes à sa profession et qu’il est censé avoir puisés dans le monde des forces surnaturelles, dans le monde du mana lui-même, ces pouvoirs, ces es-

  1. V. Rapport sommaire sur les conférences de la section des sciences religieuses de l’École des Hautes-Études de l’exercice 1903–1904.