Page:Schopenhauer - Mémoires sur les sciences occultes.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
xvii
PRÉFACE

Divination et de l’Oracle Antiques se comprend alors ; et c’est, du coup, un grand lambeau du voile, qui nous dérobe le mystère des choses, qui tombe comme par enchantement.

Considérez, je vous prie, l’impuissance de la critique religieuse rationaliste à expliquer le rôle si important qu’a joué la religion dans toutes les sociétés humaines. Inventions, supercheries des prêtres, cupidité… Les philologues ajoutent : vie mythologique du mot… Sans doute tout cela a pu jouer, a joué un grand rôle. Mais le point de départ, le germe, le noyau initial de cette floraison, c’est ce qu’on n’explique pas. Faire quelque chose de rien, cela dépasse la puissance de l’homme.

La nouvelle Science des religions, née d’hier, — ce qui ne lui enlève rien de sa confiance en elle-même, — la Science nouvelle s’attaque, à son tour, au problème. Cette fois-ci, c’est bien le germe, le noyau initial dont elle essaie de rendre compte par