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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

dont la satisfaction exigeait des choses qu’il fallait chercher, choisir, dont il fallait s’emparer par force ou par ruse, rendirent nécessaire le mouvement sur motifs, et par suite la connaissance à ses divers degrés, la connaissance qui est donc le caractère propre de l’animalité ; — rendirent nécessaire ce qui n’est pas accidentel pour l’animal, mais qui lui est essentiellement propre, que nous trouvons comme caractère essentiel et nécessaire dans son concept. Je renvoie sur ce point à mon principal ouvrage, t. I, p. 170 et suiv. (3e édit. 178) ; puis à mon Ethik, p. 33 (2e édit. p. 32), et au « Willen in der Natur », p. 54 et suiv. et 70–80 (2e édit. 46 et suiv. et 63–69). Dans l’un et l’autre cas, la nature s’allume elle-même un flambeau pour pouvoir chercher et se procurer les secours du dehors dont l’organisme a besoin. L’emploi des dons de voyant du somnambule, ainsi apparus, pour d’autres objets que son propre état de santé, n’est qu’un emploi accidentel, et même, proprement, constitue déjà un abus de ces dons. C’est encore un abus de même nature de provoquer arbitrairement, contre la volonté de la nature, le somnambulisme et la clairvoyance par une magnétisation prolongée. Quand, au contraire, le somnambulisme et la