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ESSAI SUR L’APPARITION DES ESPRITS

baguettes de fer et des rubans de laine aboutissant au creux de l’estomac, les nerfs sympathiques de tous ces patients, ne formant qu’un tout et ayant leur force accrue par la masse inorganique du baquet, attirent à eux individuellement le pôle cérébral de chacun d’entre eux, donc réduisent la vie animale à sa plus simple expression, la faisant se perdre dans le sommeil magnétique de tous, — tout comme le lotus, le soir venu, s’enfonce dans les flots. Avec ceci s’accorde aussi le fait que, lorsqu’on a appliqué les baguettes et les bandes, qui font l’office de conducteurs du baquet, sur la tête au lieu de les mettre au creux de l’estomac, il se produit une vive congestion et des douleurs de tête (Kieser, Tellurisme, 1re édition, t. I, p. 439). Que, dans le baquet sidérique, les simples métaux, non magnétisés, exercent la même influence, cela paraît se rattacher au fait que le métal est la chose la plus simple, la plus primitive, le degré le plus bas de l’objectivation de la volonté, conséquemment donc quelque chose qui s’oppose directement au cerveau, ce degré le plus haut de cette même objectivation ; donc quelque chose qui s’éloigne le plus de lui ; qui, outre cela, offre la plus grande masse sous le plus petit vo-