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Page:Schopenhauer - Sur la religion, 1906.djvu/121

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d’existence » (p. 179). Bouddha y dit lui-même : « Qui ne connaît pas la raison, tombera par le tour de la roue dans la vie et la mort » (p. 282). Nous trouvons dans l’Introduction à l’histoire du bouddhisme, de Burnouf (t. I, p. 434), ce passage significatif : « Il reconnut ce qu’est la roue de la transmigration, qui porte cinq marques, qui est à la fois mobile et immobile ; et ayant triomphé de toutes les voies par lesquelles on entre dans le monde, en les détruisant, etc. » Spence Hardy dit aussi, page 6 de son Eastern Monachism déjà cité : « Comme les révolutions d’une roue, il y a une succession régulière de mort et de naissance, dont la cause morale est l’attache aux objets existants, tandis que la cause instrumentale est le karma (l’action) ». Le Prabodh Chandrodaya affirme (acte IV, scène 3) : « L’ignorance est la source de la passion, qui tourne la roue de cette existence mortelle ». L’exposition du bouddhisme d’après des textes birmans, par Buchanan (Asiatic Researches, t. VI, p. 181), dit ceci au sujet de l’apparition et de la disparition perpétuelles des mondes successifs : « Les destructions et reproductions successives du monde ressemblent à une grande roue où nous ne pouvons trouver ni commencement ni fin ». Sangermano, Description de l’empire de Birmanie, Rome, 1833, p. 7, développe longuement ce sujet. Dans les Prescriptions de Menou on lit : « C’est Brahma qui, pénétrant tous les êtres en cinq formes élémentaires, les fait, par les gradations de la naissance, de la croissance et de la dissolution, se mouvoir dans le monde, jusqu’à ce qu’ils méritent la béatitude, comme les roues d’un char. (Voir Institutes of Hindu Law, or the Ordinances of Menu,