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Page:Schopenhauer - Sur la religion, 1906.djvu/33

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Enfin, le Dr Max Köhler a donné récemment chez A. Weichert, à Berlin, une nouvelle édition en six volumes des œuvres complètes du philosophe ; elle est précédée d’une étude intéressante sur sa vie et sa doctrine[1]. On voit que la « littérature » schopenhauérienne continue sans interruption sa marche progressive en Allemagne.

Le volume suivant des Parerga et Paralipomena, qui aura pour titre : Philosophie et philosophes, renfermera le pamphlet fameux « sur la philosophie universitaire », et quelques opuscules philosophiques d’un très vif intérêt. Eu somme, quelque matière qu’il traite, Schopenhauer est toujours à peu près égal à lui-même.

Auguste Dietrich.
Décembre 1905.


  1. Cette étude intéressante renferme, par exemple, une assez plaisante erreur. « Un hasard étrange voulut, dit le biographe, qu’en même temps que Schopenhauer, les trois plus grands pessimistes de cette époque se trouvassent cette même année en Italie Vauvenargues, Byron et Leopardi. Ils restèrent tous étrangers les uns aux autres. » Et pour cause, Vauvenargues étant mort depuis 1747 ! Nous lisons dans la biographie de W. Gwinner qu’en 1818, — c’est l’année en question, — Chateaubriand était venu en Italie à l’occasion du Congrès de Vérone. Le Dr Max Köhler, tout savant qu’il est, a sans doute confondu l’auteur du Génie du christianisme avec Vauvenargues !